De plus en plus d’études pointent le lien entre alimentation et troubles de l’attention. Quels nutriments soutenir ? Faut-il bannir certains aliments ? Et comment construire un équilibre alimentaire favorable pour les enfants avec un TDAH ? Éclairage sur les bonnes pratiques, entre science et terrain.
Soyons clairs dés les premiers lignes de notre article, l’alimentation ne peut pas guérir le TDAH, mais elle peut jouer un rôle dans la gestion des symptômes en améliorant la concentration, l’énergie et la stabilité émotionnelle.
Voici quelques conseils nutritionnels adaptés aux enfants porteurs de TDAH.
1. Privilégier une alimentation équilibrée
Un régime riche en nutriments essentiels peut aider le cerveau à mieux fonctionner.
- Protéines (favorisent la production de neurotransmetteurs) :
- Viandes maigres (poulet, dinde)
- Poissons (saumon, sardine, maquereau)
- Œufs
- Légumineuses (lentilles, pois chiches)
- Noix et graines (amandes, noix de cajou, graines de courge)
- Glucides complexes (aident à réguler l’énergie et évitent les pics d’hyperactivité) :
- Céréales complètes (riz brun, quinoa, avoine)
- Légumes et fruits frais
- Légumineuses
- Bonnes graisses (soutiennent le cerveau) :
- Oméga-3 : poissons gras, huile de lin, huile de colza, noix
- Avocat, huile d’olive
2. Éviter les aliments pouvant aggraver les symptômes
- Sucres raffinés et aliments ultra-transformés : ils peuvent entraîner des fluctuations de l’énergie et de l’attention (sodas, bonbons, biscuits industriels, pain blanc). N’hésitez pas à consulter notre article « Pas si bons, les bonbons ! »
- Colorants et additifs alimentaires : certains colorants artificiels (E102, E110, E122, E129) sont soupçonnés d’aggraver l’hyperactivité.
- Excess de caféine et boissons énergisantes : peuvent perturber le sommeil et aggraver l’impulsivité.
- Excès de produits laitiers ou de gluten : certaines personnes atteintes de TDAH sont sensibles à ces aliments, mais cela varie d’un individu à l’autre.
3. Apporter des nutriments clés pour le cerveau
- Oméga-3 : favorisent la concentration et la mémoire.
- Fer : une carence peut aggraver les troubles de l’attention (viande rouge, légumes verts, légumineuses).
- Magnésium : aide à réduire l’anxiété et l’impulsivité (amandes, noix, chocolat noir, épinards).
- Zinc : impliqué dans la régulation de la dopamine (graines de courge, viande rouge, fruits de mer).
- Vitamine B6 et B12 : jouent un rôle dans la production de neurotransmetteurs (viandes, poissons, œufs, légumes verts).
4. Maintenir une bonne hydratation
L’eau contenue dans le cerveau, à hauteur de 85 % , lui permet de bien fonctionner. Il a été démontré, par plusieurs études, qu’une déshydratation même modérée diminue la vigilance, augmente la sensation de fatigue et le niveau d’anxiété. La concentration et la mémoire à court terme peuvent également être altérées. La déshydratation peut affecter l’attention et l’énergie. Il est recommandé de boire suffisamment d’eau tout au long de la journée.
5. Éviter les repas déséquilibrés et sauter des repas
Un apport régulier en nutriments permet d’éviter les variations d’énergie et de concentration. Il est important d’avoir des repas structurés et des collations saines.
En résumé
✔ Favoriser une alimentation riche en protéines, oméga-3 et nutriments essentiels.
✔ Privilégier les glucides complexes pour une énergie stable.
✔ Éviter les sucres raffinés, les additifs et les aliments ultra-transformés.
✔ S’hydrater correctement et ne pas sauter de repas.
Chaque personne étant différente, il peut être utile d’expérimenter différents aliments et de consulter un professionnel (nutritionniste, médecin) pour un suivi adapté.